Il y a quelques temps, j’accompagnais une maman pour le sommeil de sa poulette de presque 1 an. Cette maman avait vécu des trucs pas chouettes (expression très loin de la réalité, mais je ne rentrerai pas dans les détails), pendant sa grossesse, pendant son accouchement et pendant son post-partum, à la maternité de Vichy.
Elle avait besoin de se reconstruire, d’avancer, de comprendre, mais surtout, surtout d’être écoutée!
C’est là qu’intervient le dossier médical. Car sa consultation lui permettra (peut-être) de comprendre comment la situation a pu en arriver là. Quoiqu’il en soit, ce sera le début de quelque chose, car elle se sentira actrice, elle agira.
Comment faire pour demander votre dossier médical ?
Saviez-vous que vous pouviez :
- demander à le consulter sur place. (Gratuitement)
- demander à ce qu’on vous en transmette une copie (copie et envoi à vos frais)
« Toute personne a le droit d’accéder à son dossier médical. » Et ça, c’est toujours grâce à la Loi Kouchner de 2002!
Comment faire?
Vous devrez envoyer un courrier (il existe des modèles de lettres-types sur le net) pour faire la demande.
L’établissement de santé (ici, la maternité) ou le pro de santé ont 8 jours pour vous répondre. Si votre dossier a plus de 5 ans, alors il peut s’écouler jusqu’à 2 mois. Les établissements de santé les archivent pendant 20 ans à compter de votre dernière visite/consultation.
Pensez à joindre une pièce d’identité pour vous et éventuellement un extrait d’acte de naissance pour votre bébé.
Mon expérience
J’ai demandé le dossier médical de mon 1er accouchement, quand j’attendais ma 2ème poulette.
Pour rappel, mon 1er accouchement avait été prévu à la maison, mais suite à une fissure de la poche des eaux à 3 semaines du terme, sans début de travail, j’ai été transférée à la maternité où je m’étais inscrite pour le « au cas où ». Maternité privée, type IIA…
Une fois reçu, ma sage-femme a pris le temps de m’expliquer les points que je ne pouvais pas interpréter seule. Comme le mot « gavage » : le fait de donner un bib’ de PCN à ma fille.
Est-il utile de préciser que j’avais dit que je souhaitais l’allaiter? Et que ça n’a pas empêché l’équipe de la « gaver » donc, sans m’en informer, avant même que j’ai eu l’occasion de lui donner sa 1ère TT (sachant qu’elle n’avait pas pu la prendre à la naissance)…
Ça m’a permis de comprendre pas mal de chose sur mon allaitement, mais 4 ans après!
J’ai aussi découvert que non, ce n’est pas vraiment normal de recevoir une dose de syntocinon seulement 4h après avoir reçu du propess. Que j’ai risqué la rupture utérine avec un tel traitement!
Mais pourquoi ce traitement de faveur? Peut-être parce que mon projet initial d’AAD n’avait pas vraiment plu à l’équipe…
La consultation de ce dossier m’a donc amené pas mal d’éléments, qui m’ont permis de comprendre certaines choses. Car même 4 ans après cet accouchement, j’avais besoin de guérir. L’accompagnement de ma SF a été essentiel aussi dans cette consultation.
N’hésitez donc pas à le consulter ou en demander une copie