Très à la mode depuis quelques années, qu’est-ce qui se cache derrière le fameux « rituel du coucher » ? A quel âge commencer? A quoi sert-il?

A partir de quel âge instaurer un rituel pour votre bébé? 

Il y a plusieurs écoles bien sûr. On peut démarrer dès la grossesse, vers le 6ème mois par ex., puisque la communication est possible avec bébé in utero. L’haptonomie étant par exemple un bon outil pour cela.
Sinon, on peut attendre de démarrer les rituels quand le bébé a atteint un certain stade de maturité dans ses phases de sommeil. Vers 2-3 mois, une nouvelle phase voit le jour : l’endormissement. Avant cet âge, le bébé entre directement en phase de sommeil agité.
L’endormissement est un phénomène autonome : – spoiler alert! -pas besoin d’endormir un bébé! (et comme on a tous nos casseroles de parents, j’ai moi-même « endormi » ma 2ème bébé jusqu’à… pfiou, trop longtemps!) Par contre, on peut accompagner son bébé dans la période qui précède cette phase, pour lui permettre de lâcher prise plus facilement, de s’apaiser plus facilement, d’accéder donc plus facilement à cette phase d’endormissement. C’est là que le rituel intervient.
Maintenant, si pour toi, 2-3 mois, c’est trop tôt : c’est OK! Le rituel doit être avant tout un moment de plaisir pour tous, alors si tu démarres le rituel en mode « corvée », c’est qu’il y a quelque chose à revoir.
Ce rituel est bien sûr utile aussi pour les plus grands : d’ailleurs, toi-même, n’as-tu pas de rituel avant de te coucher? Certain.e.s adultes ont besoin de se frotter les pieds, d’autres (comme moi!) d’avoir un oreiller bien spécifique, d’autres encore de lire… Bref, le coucher peut demander, à tout âge, un rituel rassurant, sans que ce ne soit pathologique.

Maintenant que l’on sait à partir de quel âge on peut commencer à instaurer un rituel du coucher, voyons en quoi consiste le dit rituel.

Le rituel doit être, attention spoiler alert bis… répétitif!

Oui, je ne t’apprends rien! Mais c’est quand même un point important : si le rituel comporte une histoire, c’est une histoire, pas deux, ni trois… pour que le rituel soit aussi un cadre, il faut qu’il soit rassurant, et s’il peut être variable… c’est moins rassurant.
Le rituel sera adapté! Au bébé/enfant, forcément : à son âge, à ses affinités, ses sensibilités (plutôt visuelles? auditives? kinesthésiques?…)
Il sera adapté aussi aux parents! Et oui, la durée doit correspondre à quelque chose d’acceptable pour toi, parent, qui va accompagner ce rituel quotidiennement!

A quoi sert le rituel?

Le rituel sera un moment de plaisir pour tous (bon, certains soirs, on ne va pas se mentir, non), car le rituel favorise les conditions d’endormissement, il correspond donc à un moment d’apaisement, de calme, de détente. Si tu commences le rituel avec ton bébé/ton enfant tous les soirs en pensant aux corvées de Laura Ingalls, ton bébé le sentira rapidement, et ça ne le mettra pas en condition pour la suite.
Pour favoriser un peu plus les conditions du sommeil, on favorisera tout ce qui peut déclencher la sécrétion de l’ocytocine! Encore elle! Et oui, c’est l’hormone de l’attachement, mais aussi une des hormones du bien-être : donc, lumière tamisée, température adaptée, câlins, douceur, détente… Et chambre rangée!
Pour être plus précise, parce que je ne veux pas t’en rajouter dans ton quotidien de parent déjà bien booké, et ranger la chambre tous les soirs n’était peut-être pas prévu dans tes plans initiaux, la chambre en version sommeil ne doit pas être associée à la chambre en version lieu de vie/lieu de jeux.

Encore une fois : autant que possible! L’idée n’étant pas de te rajouter de corvée (#LauraIngalls) au moment du coucher. Mais s’il est à peine possible de circuler dans la chambre parce que les lego jonchent le sol, ou que toutes les peluches et playmobils sont partis en voyage, il est peut-être temps de les pousser, heu, de les ranger, pour que le sommeil soit plus accessible aussi…

Tu as maintenant les bases pour créer le rituel qui correspondra à ta famille et ses besoins…