novanaissance, auteur/autrice sur Nova Naissance https://novanaissance.fr/author/novanaissance/ Ateliers de Portage, Sommeil des Bébés, Puériculture, Clermont-Ferrand, 63 Fri, 10 Dec 2021 09:50:29 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.7 https://novanaissance.fr/wp-content/uploads/2021/09/cropped-LOGO-nom-noir2-32x32.png novanaissance, auteur/autrice sur Nova Naissance https://novanaissance.fr/author/novanaissance/ 32 32 L’ocytocine https://novanaissance.fr/2021/05/22/locytocine/ https://novanaissance.fr/2021/05/22/locytocine/#respond Sat, 22 May 2021 12:02:00 +0000 https://novanaissance.fr/?p=2815 [SMAR 2021] Thème : « Respecter les besoins de la mère et du bébé quelles que soient les circonstances » Quoi de mieux que d’être bien informé.e et préparé.e pour que les besoins de la mère et du bébé soient respectés quelles que soient les circonstances? Petite Pause Culture rédigée par Élisabeth Bieuville L’ocytocine, l’hormone de l’amour […]

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[SMAR 2021] Thème : « Respecter les besoins de la mère et du bébé quelles que soient les circonstances »

Quoi de mieux que d’être bien informé.e et préparé.e pour que les besoins de la mère et du bébé soient respectés quelles que soient les circonstances?

Petite Pause Culture rédigée par Élisabeth Bieuville

L’ocytocine, l’hormone de l’amour

Qu’est-ce que c’est ?

L’ocytocine est une hormone sécrétée par l’hypothalamus et excrétée par l’hypophyse, qui agit sur le muscle utérin et les muscles entourant les glandes mammaires. Elle a également un rôle connu chez les êtres humains, notamment en ce qui concerne la confiance, l’empathie, la générosité, la sexualité… Son nom signifie « accouchement rapide » (ocy du grec ôkus : rapide et tocine, tokos : accouchement).

À quoi sert-elle ?

Elle est impliquée dans la reproduction sexuée, tout particulièrement pendant et après la naissance. Elle est libérée en grande quantité pendant le travail (grâce à l’ouverture du col de l’utérus) et permet la contraction régulière de l’utérus jusqu’à la naissance du bébé, ainsi que l’expulsion du placenta. Elle facilite également l’attachement au bébé, les comportements maternels et l’allaitement (elle est sécrétée lors de la stimulation des mamelons). En somme, l’ocytocine intervient dans l’acte sexuel, l’accouchement, l’allaitement et surtout l’attachement !

Oxytocine, Syntocinon et hormone de synthèse

L’ocytocine est indispensable à l’accouchement et à l’expulsion du placenta. Elle permet également à l’utérus de se contracter après la délivrance afin de limiter les pertes sanguines. À cet égard, de l’ocytocine de synthèse est largement utilisée pour renforcer l’action de l’hormone naturelle. Appelée alors oxytocine (Syntocinon étant son nom commercial en France), l’injection d’ocytocine de synthèse est recommandée par l’OMS, la HAS et le Collège des Gynécologues et Obstétriciens Français (CNGOF) lors de la délivrance, c’est-à-dire lors de l’expulsion du placenta, aussi appelée troisième phase du travail, pour prévenir le risque d’hémorragie de la délivrance. Ces recommandations donnent lieu à des injections massives : 92,7% des femmes en reçoivent selon l’enquête périnatale de 2016. Étant donné qu’elle augmente la fréquence et la puissance des contractions utérines, elle est également utilisée au cours du travail pour l’accélérer et réduire la durée totale de l’accouchement. Toutefois, une recherche de l’INSERM a mis en évidence le fait que l’injection d’oxytocine pendant le travail était un facteur de risque d’hémorragie de la délivrance. De ce fait, les recommandations vont plutôt vers un usage modéré de l’oxytocine durant le travail. L’enquête périnatale de 2016 annonce 44% de femmes ayant reçu de l’oxytocine au cours du travail. Elles étaient 58% en 2010.

L’allaitement

L’ocytocine est également une hormone qui intervient dans l’allaitement. En effet, au cours de la tétée, l’ocytocine stimule l’excrétion du lait en favorisant la contraction de muscles entourant les glandes mammaires. De plus, elle permet de développer l’attachement de la mère à son enfant, et par son action sur le muscle utérin, de limiter les pertes de sang en post-partum.

Voilà, tu en sais plus sur cette formidable hormone!

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L’épisiotomie https://novanaissance.fr/2021/05/20/lepisiotomie/ https://novanaissance.fr/2021/05/20/lepisiotomie/#respond Thu, 20 May 2021 11:53:10 +0000 https://novanaissance.fr/?p=2809 [SMAR 2021] Thème : « Respecter les besoins de la mère et du bébé quelles que soient les circonstances » Quoi de mieux que d’être bien informé.e et préparé.e pour que les besoins de la mère et du bébé soient respectés quelles que soient les circonstances? Petite Pause Culture rédigée par Élisabeth Bieuville L’épisiotomie De quoi s’agit-il […]

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[SMAR 2021] Thème : « Respecter les besoins de la mère et du bébé quelles que soient les circonstances »

Quoi de mieux que d’être bien informé.e et préparé.e pour que les besoins de la mère et du bébé soient respectés quelles que soient les circonstances?

Petite Pause Culture rédigée par Élisabeth Bieuville

L’épisiotomie

De quoi s’agit-il ?

L’épisiotomie est une incision du périnée, pratiquée durant l’accouchement, au moment de la sortie de la tête du bébé. À savoir : le périnée est l’ensemble des muscles qui constituent le plancher pelvien et qui permettent de soutenir les organes du petit bassin et d’assurer la continence urinaire et fécale.

Quand l’épisiotomie est-elle pratiquée ?

Généralement :

  • en cas d’extraction instrumentale (forceps, ventouses)
  • en cas de présentation par le siège ou de présentations céphaliques particulières (notamment occipito-sacré)
  • en cas de dystocie des épaules
  • pour les périnées dits « à risque »- en cas de bébé en possible difficulté (prématuré ou présentant des anomalies du rythme cardiaque).

Pourquoi l’épisiotomie est-elle pratiquée ?

Ses bénéfices attendus sont multiples :

  • prévention des déchirures importantes
  • prévention de l’incontinence
  • raccourcissement du temps d’expulsion lorsque le bébé « fatigue ».

Évolution, recommandations, préconisations

Après une période où les gynécologues recommandaient une systématisation de l’épisiotomie, et alors que les taux atteignaient 90% dans les années 1970, de nombreuses voix se sont élevées pour remettre en question l’épisiotomie de routine depuis les années 1980. Le recul que l’on a sur cette pratique a permis de prouver que les bénéfices attendus, notamment la prévention des déchirures graves, n’étaient que rarement atteints, alors que la iatrogénicité (les pathologies directement induites par l’épisiotomie) était importante. Saignements excessifs, infection, suture trop serrée, dyspareunie (douleurs lors des rapports sexuels)…, autant de conséquences qui peuvent avoir un impact majeur sur la vie future des jeunes parents, et en particulier de la jeune maman. En outre, l’incontinence elle-même est parfois provoquée par la section d’un nerf ou des déchirures sur épisiotomie. Partant de ce constat, l’OMS a classé l’épisiotomie de routine dans les actes à éviter. Elle préconise des épisiotomies réalisées au cas par cas et dans le respect du choix des femmes.

Si la France a un peu de mal à faire baisser ses chiffres (20% d’épisiotomies en 2016, avec des disparités importantes en fonction des régions et des établissements), certaines maternités sont arrivées à des chiffres vraiment intéressants, comme Besançon (1%) ou Nanterre (2%).

Comment l’éviter, puis-je la refuser ?

On ne le dira jamais assez : la clef pour accoucher, c’est la mobilité ! Donner naissance allongée sur le dos, les jambes relevées est un tour de force en soi ! La progression du bébé est plus compliquée, les poussées plus difficiles, la douleur plus importante et de fait, le périnée est beaucoup plus sollicité. Le meilleur moyen d’éviter l’épisiotomie reste de pouvoir bouger, ressentir et accoucher dans la position la plus confortable pour la maman. En outre, il est tout à fait possible de refuser l’épisiotomie en établissant un projet de naissance, et en discutant de votre décision durant votre suivi de grossesse à la sage-femme ou au gynécologue qui vous suit et également au soignant ou à l’équipe qui vous accompagnera le jour J.

Et si je déchire ?

Ce qu’il faut savoir sur les déchirures naturelles, c’est que la plupart sont petites et superficielles, contrairement à l’épisiotomie qui coupe en profondeur. Certaines déchirures n’atteignent même pas le muscle du périnée et cicatrisent très vite en quelques jours.

J’ajouterai au propos de Lisa : comme l’on doit vous demander votre consentement avant de pratiquer une quelconque intervention, vous êtes aussi en droit de refuser une épisiotomie le jour de l’accouchement. Ou de l’accepter. C’est à vous de faire des choix éclairés.

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Le déclenchement https://novanaissance.fr/2021/02/15/le-declenchement/ https://novanaissance.fr/2021/02/15/le-declenchement/#respond Mon, 15 Feb 2021 12:38:08 +0000 http://novanaissance.fr/?p=2636 Ça faisait longtemps, non? Alors, le Saviez-vous? Petite Pause Culture de Lisa Héron, alias Elisabeth Bieuville. « En rapport avec le thème de la SMAR (2017 « 40 weeks? Birth has a right time, not a scheduled time« , NdlR), nous allons vous parler du déclenchement. Le déclenchement, kesako ? 1) Pourquoi déclenche-t-on l’accouchement ? Les raisons sont […]

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Ça faisait longtemps, non? Alors, le Saviez-vous?


Petite Pause Culture de Lisa Héron, alias Elisabeth Bieuville.

« En rapport avec le thème de la SMAR (2017 « 40 weeks? Birth has a right time, not a scheduled time« , NdlR), nous allons vous parler du déclenchement.

Le déclenchement, kesako ?

1) Pourquoi déclenche-t-on l’accouchement ?


Les raisons sont multiples, en voici quelques unes :

  • dépassement de terme
  • placenta calcifié (les échanges de nutriments et d’oxygène se font moins bien)
  • souffrance fœtale
  • hypertension artérielle de la maman
  • trop ou pas assez de liquide amniotique
  • dystocie du travail
  • etc…


2) Comment déclenche-t-on ?

Là encore, il y a plusieurs possibilités qui varient beaucoup en fonction des équipes des maternités. Sachez toutefois, qu’aucune de ces interventions ne peut vous être imposée !

  • décollement des membranes (qui peut être fait durant un toucher vaginal…)
  • Propess (bandes de prostaglandines posées contre le col pour le faire maturer)
  • oxytocine = ocytocine synthétique (en perfusion, ce produit reproduit artificiellement l’hormone déclenchant les contractions)
  • ballonnet (ouverture mécanique du col, permettant à la maman de sécréter ses propres hormones)
  • Cytotec : cette molécule, antagoniste à la progestérone (hormone capitale pour le maintient de la grossesse), a été utilisée hors AMM (Autorisation de Mise sur le Marché) pour déclencher des accouchements. Malheureusement, ce produit étant très puissant, de graves accidents sont survenus. Il n’est a priori plus utilisé, mais n’hésitez pas à demander, vous avez le droit de savoir ce qu’on vous donne ! »

On peut ajouter à ces techniques la RAPDE : Rupture Artificielle de la Poche des Eaux, appelée aussi rupture artificielle des membranes ou amniotomie. Elle doit être, comme toutes les autres interventions, soumise à votre consentement éclairé. De plus, quand elle est dite de routine, c’est une pratique non-recommandée par l’OMS (2018).

3) Consentement : peut-on refuser, négocier un déclenchement ?


Peut-on choisir comment et avec quels produits déclencher ?
Oui ! Selon la loi (Kouchner, 2002), les soignants sont dans l’obligation de recueillir votre consentement avant tout acte. Un «petit décollement des membranes » fait pendant un toucher vaginal et sans vous avoir prévenue avant est illégal ! N’hésitez pas à discuter, à vous renseigner, à poser des questions. Un déclenchement n’est pas un acte anodin !


4) Quelles sont les conséquences ?


Les conséquences les plus fréquentes sont les suivantes :

  • recours quasi systématique à l’analgésie péridurale
  • augmentation des extractions instrumentales
  • augmentation des souffrances fœtales, à cause des contractions artificielles souvent plus violentes que les contractions naturelles.
  • augmentation des césariennes d’urgence
déclenchement accouchement


5) Y a-t-il des contre-indications ?


Principalement un ou des antécédents de césarienne qui fragilisent l’utérus et empêchent l’injection de produits renforçant ou déclenchant les contractions. Un déclenchement mécanique (ballonnet) reste toutefois envisageable.

 6) Quelques chiffres

Selon l’enquête périnatale de 2010 :

  • 22,7% de déclenchements en France (sachant que nous sommes passés de 8,5% de déclenchements en 1972 à 22,7% en 2010 ! L’OMS préconise pour sa part pas plus de 10% de déclenchements…).
  • 96% des déclenchements sont décidés pour raison médicale (incluant toutefois des dépassements de terme administratifs discutables), ce qui signifie quand même que 4% des déclenchements n’impliquent aucune raison médicale (convenance de l’équipe médicale, des parents…)
  • 34% des femmes ne reçoivent pas ou peu d’information…
  • 63,9% des femmes reçoivent du Syntocinon (ocytocine synthétique).
  • 25,9% seulement des femmes ont donné leur accord pour être déclenchées ! Autrement dit, pour 74,1% de femmes, le déclenchement et l’administration d’ocytocine de synthèse est fait sans leur consentement !
  • 16% des femmes ont reçu de l’ocytocine de synthèse sans même le savoir… »

Je me permets d’ajouter à cet article rédigé en 2017, les données de la dernière Enquête Périnatale de 2016. A ce propos, la prochaine ENP est pour bientôt, puisqu’elle devrait arriver en mars (j’avoue que j’ai hâte de la lire, car j’ai toujours espoir d’y voir une amélioration des conditions de Naissance…)
• Le taux de déclenchements est de 22,6 %
• dont 2/3 avec maturation du col : gel propess, ballonnets, laminaires…
• et 52,5 % avec de l’oxytocine
• les RAPDE (ruptures artificielles des membranes) sont encore de 43,7 %, alors que les reco de l’OMS ne les indiquent qu’en cas de dystocie du travail…

L’utilisation de l’oxytocine n’est pas une pratique anodine, puisque la molécule artificielle prend la place de l’hormone naturelle (oCytocine). L’oXytocine provoque des contractions plus fortes que son homologue naturelle, (d’où l’augmentation du recours à la péridurale dans ces cas-là), mais n’a pas les mêmes effets sur le lien d’attachement entre la mère et l’enfant…
Si vous faîtes partie des 22.6% de femmes dont l’accouchement a été déclenché/accéléré, il peut être utile de vous faire accompagner, ainsi que votre bébé : ostéo, micro-kiné, kinésio… D’autre part, suite à un déclenchement par oXytocine, l’allaitement et le portage notamment, grands pourvoyeurs d’oCytocine naturelle, seront d’autant plus bénéfiques pour la dyade maman-bébé. 

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Le froid, le bébé et le portage… https://novanaissance.fr/2021/01/25/le-froid-le-bebe-et-le-portage/ https://novanaissance.fr/2021/01/25/le-froid-le-bebe-et-le-portage/#respond Mon, 25 Jan 2021 12:44:12 +0000 http://novanaissance.fr/?p=2406 L’article Le froid, le bébé et le portage… est apparu en premier sur Nova Naissance.

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Comment habiller ton bébé porté en hiver ?

Avec les derniers grands froids, beaucoup de parents se sont interrogés sur l’habillement de leur bébé dans un système de portage.
Dans un premier temps, on va oublier la combi-pilote. Impossible de mettre un bébé en position physio dans ce vêtement, et en plus, on perd complètement le principe de thermorégulation porteur/porté. Au contraire, le bébé risque d’avoir froid en étant isolé thermiquement, au lieu de bénéficier de la chaleur corporel de son porteur. On remplace si possible par une combinaison en polaire, bien chaude, mais plus fine : Lennylamb, Lidl, Hoppediz… qui en plus, sera bien utile hors portage.

C’est par les extrémités que le bébé se refroidit le plus vite : on protège la tête, les mains et les pieds.

  • Pour la tête, je conseillerais les capuchons Zoli qui sont tops, mais il existe certainement d’autres marques.
  • Pour les mains, certaines combi-polaires ont des rabats intégrés.
  • Pour les pieds, des chaussons en cuir doublés par exemple, et les jambières sont toujours pratiques.

On n’oublie pas qu’une épaisseur de système de portage = une épaisseur de vêtement.
Donc, en écharpe tissée et enveloppé-croisé : 1 épaisseur.
En extensible avec élasthanne et nœud de base : 3 épaisseurs.
Donc, ça dépend aussi du système de portage que tu as.

Par-dessus tout ça, on peut ajouter : soit une couverture de portage (avantage quand il y a 2 porteurs, et passage au dos possible), soit un manteau de portage (anticiper en prenant un manteau avec ouverture dans le dos pour porter au dos). Tu as aussi la possibilité d’investir dans une veste polaire 3 ou 4 tailles au-dessus de la tienne, afin de pouvoir la fermer autour de bébé (attention aux règles de sécurité). Ou encore, de coudre un insert à zipper sur ton propre blouson d’hiver.

Et toi, tu portes comment en hiver ?

Je te laisse avec une vidéo, qui illustre très bien…. Tout ce qu’il ne faut pas faire ! Si toi aussi, tu souhaites partager ta passion sportive avec ton bébé, en toute sécurité, please, call your monitrice de portage!!!

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Le Rituel du coucher… https://novanaissance.fr/2021/01/21/le-rituel-du-coucher/ https://novanaissance.fr/2021/01/21/le-rituel-du-coucher/#respond Thu, 21 Jan 2021 13:31:06 +0000 http://novanaissance.fr/?p=2393 L’article Le Rituel du coucher… est apparu en premier sur Nova Naissance.

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Très à la mode depuis quelques années, qu’est-ce qui se cache derrière le fameux « rituel du coucher » ? A quel âge commencer? A quoi sert-il?

A partir de quel âge instaurer un rituel pour votre bébé? 

Il y a plusieurs écoles bien sûr. On peut démarrer dès la grossesse, vers le 6ème mois par ex., puisque la communication est possible avec bébé in utero. L’haptonomie étant par exemple un bon outil pour cela.
Sinon, on peut attendre de démarrer les rituels quand le bébé a atteint un certain stade de maturité dans ses phases de sommeil. Vers 2-3 mois, une nouvelle phase voit le jour : l’endormissement. Avant cet âge, le bébé entre directement en phase de sommeil agité.
L’endormissement est un phénomène autonome : – spoiler alert! -pas besoin d’endormir un bébé! (et comme on a tous nos casseroles de parents, j’ai moi-même « endormi » ma 2ème bébé jusqu’à… pfiou, trop longtemps!) Par contre, on peut accompagner son bébé dans la période qui précède cette phase, pour lui permettre de lâcher prise plus facilement, de s’apaiser plus facilement, d’accéder donc plus facilement à cette phase d’endormissement. C’est là que le rituel intervient.
Maintenant, si pour toi, 2-3 mois, c’est trop tôt : c’est OK! Le rituel doit être avant tout un moment de plaisir pour tous, alors si tu démarres le rituel en mode « corvée », c’est qu’il y a quelque chose à revoir.
Ce rituel est bien sûr utile aussi pour les plus grands : d’ailleurs, toi-même, n’as-tu pas de rituel avant de te coucher? Certain.e.s adultes ont besoin de se frotter les pieds, d’autres (comme moi!) d’avoir un oreiller bien spécifique, d’autres encore de lire… Bref, le coucher peut demander, à tout âge, un rituel rassurant, sans que ce ne soit pathologique.

Maintenant que l’on sait à partir de quel âge on peut commencer à instaurer un rituel du coucher, voyons en quoi consiste le dit rituel.

Le rituel doit être, attention spoiler alert bis… répétitif!

Oui, je ne t’apprends rien! Mais c’est quand même un point important : si le rituel comporte une histoire, c’est une histoire, pas deux, ni trois… pour que le rituel soit aussi un cadre, il faut qu’il soit rassurant, et s’il peut être variable… c’est moins rassurant.
Le rituel sera adapté! Au bébé/enfant, forcément : à son âge, à ses affinités, ses sensibilités (plutôt visuelles? auditives? kinesthésiques?…)
Il sera adapté aussi aux parents! Et oui, la durée doit correspondre à quelque chose d’acceptable pour toi, parent, qui va accompagner ce rituel quotidiennement!

A quoi sert le rituel?

Le rituel sera un moment de plaisir pour tous (bon, certains soirs, on ne va pas se mentir, non), car le rituel favorise les conditions d’endormissement, il correspond donc à un moment d’apaisement, de calme, de détente. Si tu commences le rituel avec ton bébé/ton enfant tous les soirs en pensant aux corvées de Laura Ingalls, ton bébé le sentira rapidement, et ça ne le mettra pas en condition pour la suite.
Pour favoriser un peu plus les conditions du sommeil, on favorisera tout ce qui peut déclencher la sécrétion de l’ocytocine! Encore elle! Et oui, c’est l’hormone de l’attachement, mais aussi une des hormones du bien-être : donc, lumière tamisée, température adaptée, câlins, douceur, détente… Et chambre rangée!
Pour être plus précise, parce que je ne veux pas t’en rajouter dans ton quotidien de parent déjà bien booké, et ranger la chambre tous les soirs n’était peut-être pas prévu dans tes plans initiaux, la chambre en version sommeil ne doit pas être associée à la chambre en version lieu de vie/lieu de jeux.

Encore une fois : autant que possible! L’idée n’étant pas de te rajouter de corvée (#LauraIngalls) au moment du coucher. Mais s’il est à peine possible de circuler dans la chambre parce que les lego jonchent le sol, ou que toutes les peluches et playmobils sont partis en voyage, il est peut-être temps de les pousser, heu, de les ranger, pour que le sommeil soit plus accessible aussi…

Tu as maintenant les bases pour créer le rituel qui correspondra à ta famille et ses besoins…

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Le toucher vaginal https://novanaissance.fr/2020/12/14/le-toucher-vaginal/ https://novanaissance.fr/2020/12/14/le-toucher-vaginal/#respond Mon, 14 Dec 2020 12:11:44 +0000 http://novanaissance.fr/?p=2227 L’article Le toucher vaginal est apparu en premier sur Nova Naissance.

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Petite Pause Culture #5. Merci à Elisabeth Bieuville pour cet article

« On en parle beaucoup, on le découvre lors d’une consultation, on le pense trop souvent indispensable… Le toucher vaginal fait couler beaucoup d’encre et est à l’origine de bien des débats. Entre affaires houleuses de non-consentement et recommandations, le toucher vaginal (TV pour les intimes) semble être au cœur de la santé des femmes.
Mais en fait, qu’est-ce que c’est ? Et à quoi ça sert ?

Examen médical

Le toucher vaginal est un examen médical qui peut être réalisé par un médecin généraliste, une sage-femme, un gynécologue ou un obstétricien. Son exécution consiste habituellement à l’introduction dans le vagin de l’index et du majeur munis d’un doigtier à usage unique. Il est généralement complété par une palpation abdominale afin d’apprécier la taille et la position de l’utérus. Cet examen doit être indolore.
Ce qu’il permet d’examiner :
– les parois vaginales
– le col de l’utérus : longueur, position, consistance et dilatation
– le corps de l’utérus : dimension, inclinaison (antéversion, rétroversion)
– les trompes
– les ovaires
Le grand favori du suivi de grossesse et de l’accouchement.

Dans le cadre de l’accouchement, il permet d’apprécier la dilatation du col de l’utérus pour suivre l’évolution du travail. Bien qu’encore pratiqué de manière routinière en France, que ce soit sur des femmes enceintes, en travail ou même lors d’une simple consultation, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande de limiter la fréquence de cet examen au strict minimum.

L’effet iatrogène (induisant des pathologies) du toucher vaginal dans la surveillance stricte de l’évolution du travail a été reconnu et a donné lieu à de nouvelles recommandations de la Haute Autorité de la Santé (HAS), notamment en ce qui concerne la vitesse d’ouverture du col, auparavant fixée à 1 cm par heure.

Ailleurs en Europe

Les pratiques autour du toucher vaginal varient beaucoup en Europe. Toutefois, la France reste le seul pays européen à systématiser le toucher vaginal durant les consultations de grossesse et le suivi de l’accouchement. Pourtant, son indication principale – la prévention des accouchements prématurés – n’a jamais été prouvée. Les résultats très mitigés de la France en matière de prématurité auraient même tendance à montrer le contraire.

Consentement

On ne le dira jamais trop : le toucher vaginal est et reste un examen médical à part entière. À ce titre, il doit faire l’objet d’une explication exhaustive et d’un recueil de consentement avant de le pratiquer, comme pour tout acte médical. »

Et toi, tu savais tout ça à propos du fameux TV? Peut-être que tu pourrais partager pour en faire profiter un max de monde?

Désolée pour le visuel qui n’a rien à voir, mais tu m’accorderas que c’est plus sympa de voir un petit chaton de Noël tout mignon plutôt qu’un truc qui représente un TV? (Soit dit en passant, j’ai quand même cherché un moment un visuel qui se rapprocherait d’un TV) Du coup, là, je sais que j’ai attiré ton regard, et tu ne le regrettes pas, n’est-ce pas? 

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Récit … https://novanaissance.fr/2020/11/14/recit/ https://novanaissance.fr/2020/11/14/recit/#respond Sat, 14 Nov 2020 16:13:29 +0000 http://novanaissance.fr/?p=2180 Parce que le partage de récit de naissance fait partie intégrante de la génèse de Nova Naissance, j’ai décidé de vous partager ici celui de mon premier accouchement. En effet, c’est en lisant des récits de naissance sur un célèbre forum, que j’ai découvert l’Accouchement à Domicile, et c’est ainsi qu’a démarré cette grande aventure, […]

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Parce que le partage de récit de naissance fait partie intégrante de la génèse de Nova Naissance, j’ai décidé de vous partager ici celui de mon premier accouchement. En effet, c’est en lisant des récits de naissance sur un célèbre forum, que j’ai découvert l’Accouchement à Domicile, et c’est ainsi qu’a démarré cette grande aventure, en … 2010!

En effet, partager son récit de naissance a plusieurs intérêts : déposer par écrit ce moment unique et souvent intense quelques temps après l’accouchement (pas trop longtemps, les souvenirs des détails s’effacent vite!) permet parfois d’expier certains ressentis enfouis, mais cela permet aussi de montrer à d’autres ce que les femmes sont capables de faire lorsqu’elles enfantent.

Voici donc ce que j’ai rédigé juste après mon premier accouchement, 2 mois après pour être exacte.

« Récit d’un accouchement … comme les autres…

Voilà, je m’y colle enfin.

Mais ne vous attendez pas à sortir les mouchoirs, ceci est un récit d’accouchement. Point.

Ce n’est pas le récit d’une naissance.

Comme le savent la plupart d’entre vous, je désirais accoucher à domicile, mais la vie en a décidé autrement. Rien de dramatique là-dedans bien sûr, mais un espoir déçu, et un cœur de femme blessé.

Depuis longtemps déjà, alors même que je n’étais pas sûre de vouloir d’enfant, je savais que si j’en avais, je le mettrais au monde le plus naturellement possible, et au moins sans péridurale. Pour moi, l’accouchement était cette étape de la vie qui nous plonge dans le monde des adultes. Une sorte de rite initiatique comme il en existe dans toutes les cultures. Une épreuve à franchir pour prouver son mérite à être mère, qui nécessite forcément de la douleur. D’ailleurs, je pensais que s’il y avait bien un moment dans la vie où il était utile de souffrir, c’était là, au moment de donner la vie.

Il me semblait même que dans une société où tout était plus facile, plus accessible, l’accouchement était la dernière occasion de se prouver sa valeur, son courage aussi…

Et puis, mes lectures sont venues me confortaient tout au long de ma grossesse dans mon choix : accompagner mon enfant dans cette aventure qu’est la naissance, comme la nature l’a prévu.

Oui, je mettais la barre très haute. Mais c’est aussi comme ça que je fonctionne.

Et rien ne laissait présager qu’il en serait autrement, comme quoi… une grossesse sereine, sans aucune ombre au tableau, ma poupette faisait son nid tranquillement, tout allait bien.

J’avais suivi les cours de préparation avec F., j’avais prévu la piscine à la maison, la famille, les amis étaient prévenus qu’il était inutile de venir les jours suivant l’accouchement. Je voulais qu’on puisse profiter tous les 3 de notre bulle le plus longtemps possible. Tout cela me paraissait tellement évident. J’en étais arrivée à un point qu’un éventuel transfert en maternité me paraissait insupportable.

Début avril, il me restait normalement un mois encore pour profiter de cet état de plénitude, mais je sentais que poupette arriverait bien avant. D’ailleurs, ça m’arrangeait, je voulais qu’elle soit Bélier !!!

Et puis, le mercredi 7 avril, vers midi, j’ai senti que je perdais un peu de liquide, mais ça ne m’a pas alarmé, dans la mesure où il restait encore 4 semaines, et que j’avais eu la même sensation un mois auparavant, sensation qui s’était estompée en quelques heures.

Et puis, comme le soir je sentais toujours ce liquide coulait de temps en temps, j’ai commencé à m’inquiéter : si c’était bien du liquide amniotique, et que le travail commençait, je n’étais pas sûre que F . me suivrait pour l’AAD. Elle m’avait d’ailleurs dit que ce serait « ok » à partir du 10 avril…

Je me couche des larmes plein les yeux. Ce projet me tient tellement à cœur, et puis, je ne suis pas vraiment prête je crois. J’en parle à Chou, on décide d’attendre le lendemain matin.

Le jeudi matin, toujours cet écoulement. On part à Beauregard pour vérifier. J’ai toujours l’espoir que ce ne soit pas la poche des eaux, que ce n’est pas encore le moment, que je pourrai mener mon projet à terme. Mais la confirmation est vite là : fissure des membranes, c’est bien du liquide amniotique. Bien sûr, l’équipe soignante m’annonce que je dois rester, mais c’est mal me connaitre. Après quelques minutes de discussion, je signe une sortie contre avis médical, non sans avoir entendu le désormais classique « vous prenez des risques inconsidérés ». Mais tout ce que je veux, c’est rentrer chez moi, dans mon cocon, et me mettre au travail ! Entre temps j’ai eu F. au tel, elle accepte de nous accompagner. Je rentre donc sereine et apaisée : je vais pouvoir accueillir ma puce chez nous.

Le texte qui suit, je l’ai rédigé presque en temps réel, j’ai donc décidé de vous le retranscrire tel quel.

« 08/04 : en rentrant de Beauregard, j’ai d’abord mangé et essayé de dormir. Vers 15h30, Chou fait de la chantilly !!! J’en déduis qu’il essaie de trouver une occupation pour ne pas trop cogiter ! moi sur le ballon, devant l’ordi, visitant le forum… tranquille, RAS (plus d’écoulement, pas de contractions).

+ tard : je finissais mes fraises à la chantilly quand F. est arrivée : elle m’a examinée, m’a rassurée, comme d’hab : à peine effacée, un col qui n’est quand même pas en travail… F. repart, Chou va chez le médecin (anti-AAD, il refusera de délivrer l’ordonnance pour les bouteilles d’oxygène, et oui, y a des débiles partout). Je reste seule, retourne aux toilettes pour la énième fois. Des contractions commencent à se faire ressentir. A genoux sur le matelas au sol, les coudes sur le lit, j’essaie de me concentrer, de rentrer dans ma bulle (la fameuse bulle). Ça fonctionne bien.

Et puis Chou rentre, je sors complètement du truc. Il essaie de trouver un autre médecin et repart. Je ne pense qu’à une chose, me coucher ; ce que je fais. Et qu’est-ce que je suis bien ! je n’arrive pas à m’endormir, mais je suis trop bien. Par contre, je n’ai plus aucune sensation de travail…

Chou revient vers 18h40, avec une ordonnance qui ne servira à rien ce soir, puisque la société qui loue les bouteilles est fermée!

On fait (enfin) un câlin. Je me lève, tranquille, appelle ma sœur. Elle est émue et  ravie! On rigole bien d’ailleurs ! Mon neveu de 4 ans veut me dire quelque chose : « Merci Tatoune pour ton bébé », je réponds à ma sœur « mais de rien, si j’peux rendre service ! »

De mon côté, plus rien, pas de contractions, pas d’inquiétude non plus, juste une zen attitude ! on mange (trop envie de pâtes pour une fois), et Chou repart chercher une pharmacie de garde, le pauvre, il aura passé sa journée à courir les pharmacies !!! »

Voilà ce que j’avais écrit sur le moment, j’aurais mieux fait de me concentrer sur la situation…

Vers 23h, F. nous a rejoint, m’a fait un monito de contrôle : enfin quelques contractions, même si je ne les sens pas. On va tous se coucher. F. nous réveille vers 6h, j’ai bien dormi, trop bien dormi, le monitoring ne détecte plus aucunes contractions. F. me dira plus tard qu’elle pensait que je l’aurais réveillée vers 3h du mat, avec des contractions de travail, mais au lieu de cela, moi, j’ai trop bien dormi …

Je sens qu’elle ne suit plus, Chou non plus d’ailleurs : ça fait bientôt 48h que la poche des eaux s’est fissurée, et les risques d’infection commencent à être trop important. Je me résigne au transfert, la mort dans l’âme. Je prépare mes affaires pour la maternité (je n’avais pas préparé la fameuse valise, persuadée que je n’en aurais pas besoin) comme un robot, je suis complètement déconnectée, F. et Chou s’affairent aussi de leur côté. Je me retrouve seule dans la salle de bain, et craque complètement. Je suis à la fois si triste, et tellement en colère !!! L’espoir d’accoucher chez moi s’est évaporé à ce moment-là : je me suis résignée.

Ecœurée, on part à Beauregard, et là, je rentre dans la situation exacte que je ne voulais surtout pas vivre : les examens (douloureux en plus), les monito qui durent des plombes, le personnel qui rentre et sort, la lumière, le bruit, bref, rien qui ne permet de déclencher le travail. Et d’ailleurs, jamais je n’aurais à nouveau de contractions naturelles.

Je ne me souviens plus trop de cette journée, pas en détail en tout cas. Je sais juste que j’ai pleuré beaucoup, et souvent. Que le personnel, malgré ses intrusions intempestives dans la salle de travail (dite « salle nature » parce qu’il y a la possibilité d’écouter de la musique… latino !!!) s’est montré super compréhensif, là où je pensais que j’allais être reçue comme une paria irresponsable.

Début d’aprème, toujours aucunes contractions, les hostilités commencent : le col est à peine effacé, ils décident d’utiliser un tampon pour déclencher le travail. Je passe dans une petite chambre, et les douleurs commencent. Gérables au début, elles deviennent rapidement difficiles à supporter. Je vomis une première fois de douleur. J’essaie de me rappeler mes lectures : laisser la contraction venir, l’accepter, la laisser monter et redescendre, comme une vague… visualiser ma puce, et l’inciter à descendre entre chaque contraction… ça fonctionne !

Et puis, tout à coup, « ça » ne fonctionne plus, les contractions sont de plus en plus douloureuses, je suis submergée, je n’arrive absolument pas à gérer. A nouveau, je vomis (dommage pour le balisto que je m’étais empressée de manger en cachette juste avant, sachant qu’ils me l’interdiraient !!!). Chou ne m’est d’aucune aide, mais je ne lui reproche pas : c’est mon épreuve, mon aventure.

Vers 17h, on passe au niveau supérieur : en salle d’accouchement, l’examen montre une dilatation à … 3 !!! quoi ? toute cette souffrance pour ça ???? mais, elle est où la douleur utile dont on m’avait parlé ??? ils me branchent la perf d’ocytocine (=Syntocinon), et là, je renonce totalement : oui, je veux bien la péridurale… je suis exactement dans le schéma que je ne voulais surtout pas vivre…

En moins de 3h, je passe à dilatation complète. Ma puce arrive, je ne suis pas vraiment prête, mais de toute façon, je n’ai pas le choix. Là, à nouveau, je suis exactement dans le schéma que je ne voulais surtout pas vivre… trop de personnes autour de moi, position gynécologique, lumière, bruit, « inspirer, bloquer, pousser », et le pire de tout, l’expression abdominale. Pourtant, elles m’ont demandé mon accord, mais je suis dans la renonciation totale, entièrement spectatrice de cet accouchement, écœurée que ça se passe ainsi. Je me souviens avoir entendu la SF qui procédera à l’expression abdominale : « moi, je suis de la vieille école »… c’est bien de le reconnaître déjà… pourtant, depuis le début, et avant même d’avoir l’AAD comme projet, les récits de femmes qui avaient subi cette intervention m’horrifiaient, me révoltaient. J’avais dit à Chou, au début de ma grossesse « surtout, quoiqu’il arrive, tu ne les laisses pas me monter sur le ventre ! »…

A chaque « poussée », je ferme les yeux, comme pour nier cette situation, une des SF me dit de garder les yeux ouverts, je n’ai toujours pas compris pourquoi… poupette arrive, la gynéco me dit de toucher sa tête, je n’ai pas trop envie, mais bon, je me laisse guider : comme je suis sous péridurale, je ne sens aucune différence entre la tête de mon bébé  et mon propre corps, du coup, cette sensation ne me procure aucune émotion.

Et puis, ça y est, elle est là, je la prends et finis de la sortir de ce corps qui lui a servi de nid pendant tous ces mois. Ils demandent à Chou s’il veut couper le cordon, pourtant j’avais demandé à le laisser battre un peu, mais ils n’ont pas accepté. Elle est toute visqueuse. Elle est sur moi, mais met un peu de temps à respirer. Les glaires la gênent vraiment.

Je ne réalise pas trop. Pourtant, c’est bien ma fille qui est là. Ils la récupèrent pour les « soins », je l’entends hurler, et supplie Chou de lui parler pour la rassurer, lui dire qu’on est là. Pendant ce temps, la gynéco me recoud, une des rares choses que j’aurais obtenue : elle n’a pas fait d’épisio, j’ai une petite déchirure qui nécessite 3 points. Je ne sens pas la délivrance, qui vient rapidement pourtant, je m’en rends compte quand la gynéco parle de culture pour vérifier que le placenta n’a pas été infecté.

On me ramène mon bébé, je la garde sur moi, lui fait sentir mon sein, mais elle n’est pas encore prête à téter. Elle a toujours du mal à respirer, gênée par les glaires. Ils ne me la laissent pas longtemps : elle se refroidit trop vite. Ils veulent la mettre en couveuse au service néonat, et me propose une chambre kangourou pour être au plus près d’elle cette nuit. J’accepte forcément.

Je me retrouve seule dans la salle d’accouchement, le temps que la péri ne fasse plus effet. Je pleure. Malgré l’arrivée de ma puce, rien n’efface le chagrin de ne pas l’avoir accueillie correctement. J’ai presque honte de ne pas avoir été à la hauteur. Alors qu’elle, s’est battue pour naître. Je suis si déçue, je me suis déçue.

Vers 23h, on se retrouve enfin tous les 3, heureux. On prend des photos de notre nouvelle petite famille. J’en profite, j’aurais tout le temps de soigner cette blessure plus tard. Je mange, Chou peut rester dormir dans la chambre (heureusement !!!). Je suis un peu fatiguée quand même. Je m’endors en pensant à toute cette journée, et à ma puce qui est seule dans sa couveuse, et qui doit se demander ce qu’il se passe…

Au milieu de la nuit, on me réveille pour une tété : Thalie a faim ! c’est le moment que j’attendais ! et tout se passe sans problème ! par contre, je suis super impressionnée par la force de succion que peut avoir cette toute petite chose !!!

Voilà, à partir de là, les choses vont plutôt bien se passer : poupette va bien, dès le lendemain matin, je peux la garder avec moi. Du coup, on déménage en chambre double. F. est passée me voir le samedi, vers midi : elle aussi a mal vécu cet accouchement-là. C’est la seule personne qu’on autorisera à venir à la mater (et on a bien eu raison : ma voisine de chambre a eu une 20N de visites par jour, je vous explique pas les nuits que lui a fait passé son petit après ce traitement ! d’ailleurs, j’en aurais à raconter sur ma voisine de chambre… ! les sœurs du papa qui mettent une tétine dans la bouche du bébé sans demander l’avis de la maman, elle qui veut allaiter mais qui donne des biberons, la vieille tante qui lui dit que son lait peut tourner…c’était un vrai festival de conneries !!! pourtant, elle était super gentille la voisine, mais super mal entourée la pauvre !).

Le dimanche, je m’inquiète car Thalie n’a pas tété depuis plus de 10h : une spécialiste de l’allaitement passe me voir, et règle le problème en 2 2 !!! Soulagement !

Je sors le lendemain midi, en sortie anticipée (je serais bien sortie le dimanche, mais ils ne bossent pas au bureau des admissions le dimanche… et puis, ils n’auraient pas laisser sortir ma puce, à cause de son petit poids…) : ça tombe bien, je n’en peux plus des cris du bébé voisin, alors que la mienne dort paisiblement, et que je pourrais me reposer !!! Et puis surtout, je veux rentrer chez moi, avec ma belette, et profiter de ma nouvelle petite famille !

Je ne regrette pas mes choix, mais cet accouchement restera une blessure pendant encore longtemps. D’ailleurs, l’attachement à mon bébé n’est pas venu au moment de l’expulsion, mais se crée chaque jour un peu plus, en la découvrant, en apprenant à la connaître.

Je vous demanderais juste de ne pas me raconter d’AAD réalisés après plusieurs jours avec une poche des eaux fissurée… quand je vois que ma BM, il y a 34 ans, est restée plus de 3 jours avec une poche des eaux rompue, et qu’à cette époque personne ne s’alarmait pour ça, ça me suffit.

Pour conclure, la naissance que je n’ai pas vécue ce jour-là, je la vis tous les jours avec ma fille : naissance d’une maman que je n’aurais jamais pensé être, naissance d’un petit être qui grandit grâce à moi (à nous). »

Vous l’avez compris, le vécu de cet accouchement est plutôt négatif. Il a fallu du temps, et surtout un 2ème accouchement, celui-là respecté, pour que je guérisse cette blessure. C’est aussi pour ça que j’ai décidé de proposer « Prépare ton projet de Naissance » et l’accompagnement individuel au Projet de Naissance : pour guider au mieux les parents dans cette aventure.

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Accouchement respecté et Covid-19 : compatible? https://novanaissance.fr/2020/11/12/accouchement-respecte-et-covid-19-compatible/ https://novanaissance.fr/2020/11/12/accouchement-respecte-et-covid-19-compatible/#respond Thu, 12 Nov 2020 13:14:31 +0000 http://novanaissance.fr/?p=2169 Il y a quelques jours, je suis tombée sur cette tribune, parue dans Libération, du 9 novembre 2020. Je l’ai lue, ça m’a parlé. Mais je ne souhaitais pas la partager, car je trouvais le ton un peu trop virulent. Et il ne me semblait pas pertinent, surtout en ce moment, d’en rajouter niveau anxiété. Sauf […]

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Il y a quelques jours, je suis tombée sur cette tribune, parue dans Libération, du 9 novembre 2020. Je l’ai lue, ça m’a parlé. Mais je ne souhaitais pas la partager, car je trouvais le ton un peu trop virulent. Et il ne me semblait pas pertinent, surtout en ce moment, d’en rajouter niveau anxiété. 
Sauf que juste après, j’ai reçu un mail d’un couple de parents que j’ai accompagné en portage il y a quelques semaines. La maman me faisait un retour sur la naissance de son fils, à Estaing, le samedi précédent.
Le port du masque a été imposé à la maman en présence du personnel.
Sauf que : on ne peut pas vous l’imposer! Ça, c’est la loi Kouchner de 2002 qui nous le dit.

Donc, que fait-on?

Déjà, on constate que depuis le début de la pandémie : 

  • ➕ de naissances par extraction, 
  • ➕ de déclenchements, 
  • ➕ de SSP et de DPP…

Toutes ces augmentations ne sont pas imputables au port du masque, mais en partie. Car comment mettre au monde nos bébés, sans respirer convenablement?

Une autre réflexion à avoir : l’incidence de l’obligation.

Comment se sentir en confiance avec une équipe qui nous impose cette pratique, alors qu’elle devrait nous demander notre consentement? Nous expliquer les conséquences et nous proposer des alternatives? (ici encore #loikouchner2002 ). Et l’on connait l’importance de se sentir en confiance lors d’un accouchement.
Attention, que je sois bien claire : il ne s’agit aucunement ici d’accuser les soignants de violences obstétricales. Ils font de leur mieux avec ce qu’ils ont! Et eux aussi ont des familles à protéger. Ils subissent également le système depuis des mois (des années même…) et sont pour beaucoup épuisés. MAIS on connait aussi les effets d’une naissance non-respectée sur la mère et l’enfant, à court et moyen terme.
Or, si le personnel soignant est suffisamment équipé, le risque pour eux est bien moindre. C’est donc bien au « système » d’équiper correctement les soignants, et non pas aux femmes et à leur bébé de faire l’impasse sur des conditions de naissance dignes et humaines.

Les solutions? Les alternatives?

  • bien préparer son projet de naissance en amont
  • discuter avec les équipes, rester dans le dialogue et la concertation (rôle essentiel de l’accompagnant )
  • se renseigner, s’informer : saviez-vous que dans le Puy-de-dôme, vous pouvez accoucher avec une sage-femme libérale, en plateau technique? Ou à domicile? Ou avec une seule SF hospitalière (uniquement à Thiers)?
  • prévoir une boite de masques ffp2 pour le jour de l’accouchement, à destination des soignants. Et oui, on en est rendu là, mais si ça peut « sauver » un accouchement…

Pour finir, vous trouverez ICI un communiqué de presse du gouvernement qui confirme le caractère non-obligatoire du port du masque.

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Les relevailles https://novanaissance.fr/2020/11/06/les-relevailles/ https://novanaissance.fr/2020/11/06/les-relevailles/#respond Fri, 06 Nov 2020 13:29:20 +0000 http://novanaissance.fr/?p=2159 Cela faisait un moment que je voulais écrire sur ce sujet. Plusieurs termes, plusieurs origines, pour une seule période : les 40 jours qui suivent l’accouchement. Tradition qui s’est totalement perdue dans notre société, et pourtant, de tout temps, et dans de nombreuses cultures, nous retrouvons ces 40 jours : Chine, Mexique, Inde… et en […]

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Cela faisait un moment que je voulais écrire sur ce sujet.

Plusieurs termes, plusieurs origines, pour une seule période : les 40 jours qui suivent l’accouchement.

Tradition qui s’est totalement perdue dans notre société, et pourtant, de tout temps, et dans de nombreuses cultures, nous retrouvons ces 40 jours : Chine, Mexique, Inde… et en Occident aussi, avec les relevailles. Cette dernière notion, emprunte de religion et de croyances était une cérémonie qui consistait pour la jeune mère à recevoir la bénédiction du prêtre, célébrant au passage son retour à l’Eglise*.

Dans la plupart des cultures, ces 40 jours permettent tout simplement de :

  • récupérer de l’accouchement
  • « se refermer » physiquement
  • créer le lien mère-enfant.

Car rappelons-le, dans la vraie vie (Vs dans les films, les séries… et autres idées reçues), l’attachement à son bébé n’est pas forcément inné. Il peut mettre du temps à se mettre en place, et ça n’est pas anormal!

L’idée du mois d’Or étant que l’entourage prenne soin de la mère, afin qu’elle puisse prendre soin du bébé, exit la vie d' »avant », on se centre sur cette nouvelle dyade maman/bébé.

Pour être claire, il s’agit pour l’entourage, de prendre en charge notamment les tâches du quotidien, mais aussi par ex., s’occuper un temps des ainés. Et pour la jeune mère, de prendre le temps nécessaire à cette transition, à cette fin de transformation! Naître mère…

Il existe d’ailleurs l’Association SuperMamans France : une association qui vous permet de donner de votre temps pour de jeunes mères ou de bénéficier justement du soutien d’une « MamanCadeau », à travers un « bichonnage » par exemple.

Et vous, comment avez-vous vécu cette période de 40 jours?

*Source Wikipédia

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« Pour une Naissance sans violence » https://novanaissance.fr/2020/11/02/pour-une-naissance-sans-violence/ https://novanaissance.fr/2020/11/02/pour-une-naissance-sans-violence/#respond Mon, 02 Nov 2020 14:15:43 +0000 http://novanaissance.fr/?p=2147 Pour ce mois d’octobre, un peu particulier dirons-nous, un peu de poésie avec le très célèbre « Pour une Naissance sans violence« , du non moins célèbre Frédérick Leboyer. Je l’ai lu il y a 10 ans, au cours de ma 1ère grossesse, quand je dévorais tous ces livres sur la naissance respectée. J’ai remis mon nez […]

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Pour ce mois d’octobre, un peu particulier dirons-nous, un peu de poésie avec le très célèbre « Pour une Naissance sans violence« , du non moins célèbre Frédérick Leboyer.

Je l’ai lu il y a 10 ans, au cours de ma 1ère grossesse, quand je dévorais tous ces livres sur la naissance respectée. J’ai remis mon nez dedans il y a peu, pour me le remémorer.

Je me souvenais surtout de la poésie qui émanait de toutes ces pages. Avec cette relecture, j’ai été ravie de me rappeler encore une fois que ce livre a contribué à toute ma conscience de ce qu’est une Naissance Respectée.

Ecrit en 1974, il fut très controversé à sa parution. Il permet de constater de tout le chemin parcouru (on ne pend plus les nouveaux-nés par les pieds en leur mettant une claque sur les fesses à leur arrivée sur Terre… Ouf! ), tout en conservant un caractère (malheureusement) très actuel pour certaines pratiques, comme par exemple, le temps qu’on laisse aux bébés de naître…

Morceau choisi :

« Les oreilles, maintenant.

Est-il sourd, cet enfant?

Pas plus qu’un aveugle.

Quand il arrive au monde, il y a beau temps qu’il entend.

Il a déjà connu tant de bruits dans le corps de sa mère!

Les os qui craquent, les intestins qui borborygment,

et ce tambour grave, envoûtant qu’est le cœur.

Plus noble, plus grandiose,

rythmant encore ce rythme,

le ressac incessant, lancinant,

la grande houle

et parfois la tempête :

« sa » respiration.

Et puis, le verbe,

« sa » voix,

cette voix unique de par son timbre,

ses inflexions, ses humeurs, ses accents

dans lesquels est comme tissé l’enfant.

Et puis, les bruits du monde.

L’enfant connaît la voix de son père bien avant de l’avoir rencontré.

Quel grand concert!

Oui mais tout cela filtré, feutré, tempéré, amorti par les eaux.

Sorti de l’onde, comme le monde gronde!

Nos voix, nos cris, sont pour le malheureux, comme mille tonnerres.

Qui songe à parler bas dans une salle d’accouchement.

« Poussez! Mais poussez donc! »,

ces hurlements,

ce charretier qui encourage

l’attelage,

oui, cela doit charmer l’enfant. »

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